L’économie de la connaissance est une nouvelle mission de l’agence Economie sociale et solidaire de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes. Les explications de son directeur Frédéric Hello.
Que recoupe ce concept d’économie de la connaissance pour votre agence
Frédéric Hello : On veut travailler avec tous les acteurs de la formation, de la petite enfance aux seniors. Un certain nombre d’entre eux sont déjà clients de l’agence ESS , notamment les organismes de formation. Sans compter les étudiants clients de nos agences et les actions que mène la Fondation Caisse d’Epargne. L ’idée est d’aller chercher de nouveaux clients car cette mission correspond aussi à un développement. A la création de l’Agence E S S il y a six ans, on est parti av c 9 00 clients de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes et aujourd’hui ils sont 1 500. Cette progression de 60 % nécessite une réorganisation.
A quoi va correspondre cette réorganisation ?
Après six ans d’existence, l’Agence ESS va devenir un “marché” au sein de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpe avec deux agences. L’une s’adressera plus particulièrement aux institutionnels de l’ESS et à l’innovation sociale, l’autre sera justement consacré à l’économie de la connaissance.
Qu’est-ce que vous pouvez leur apporter ?
L’éducation est un domaine très important pour la société si on veut préparer aux métiers de demain, permettre l’égalité des chances et la promotion sociale, maintenir l’employabilité tout au long de la vie, ramener des personnes éloignées de l’emploi vers le travail… Et pourtant, il connait souvent des problèmes de financement. Tout comme la santé. On connait ces sujets puisque l’ESS est très active dans ces deux domaines. On a une expérience sur le financement des défis qui se présentent à eux, de l’isolation de leurs bâtiments de cours à la digitalisation des apprentissages. On sait également accompagner des projets qui associent collectivités territoriales, bailleurs sociaux, entrepreneurs sociaux et fonds à impact. On doit le faire savoir. Assumer cette mission, c’est aussi donner plus de visibilité à ces compétences.
C’est aussi un secteur en pleine concentration…
Des fonds d’investissement ou des groupes nationaux ont repris des grands écoles privées lyonnaises. Apporter des financements de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes peut justement aider à garder des centres de décision en région ou au moins renforcer le poids du territoire par rapport à ces sièges parisiens. On veut aussi bien accompagner certains groupes multi-régionaux en collaboration avec d’autres caisses que continuer à aider des initiatives très locales comme la Maison de l’apprendre, installée à la Duchère dans le 9e arrondissement. La formation est une réponse à la précarité de la jeunesse tout comme le financement des résidences étudiantes. La Caisse d’Epargne est elle-même un des principaux recruteurs du territoire avec 150 à 200 jeunes en apprentissage chez nous chaque année. C’est donc tout un écosystème qu’on veut accompagner, un écosystème dont l’utilité sociale n’est pas contestable.
(Entretien publié dans le hors-série N°7 – 2023 de Mag2Lyon disponible par ce lien
https://www.mag2lyon.fr/produit/hors-serie-ess-2023/)