Situé au sud du quartier Confluence à Lyon, Zadiga-Cité est un bâtiment positif tous usages porté par un trio, le promoteur Eric Gagnière, président de SCIPAG Group, rejoint par ses enfants Harry et Meryl, l’architecte Thierry Roche et Olivia Cuir d’Esprit des Sens. Leurs entreprises vont s’installer dans ce qui est encore un gigantesque chantier mais qui deviendra à terme un “bois habité”, en pleine ville.
Aujourd’hui accompagné de ses deux fils, Harry Gagnière et Meryl Gagnière, respectivement directeur général de SCIPAG et directeur de programme de JMG Partners, la société logistique du groupe, Eric Gagnière a déjà mené à bien des projets aux performances énergétiques exemplaires. Notamment à l’éco-quartier de Bonne à Grenoble ou à l’Antiquaille à Lyon. “C’est une question de volonté car techniquement, c’est réalisable”, précise-t-il. Pour Zadiga-Cité, il a fallu affronter différentes péripéties pendant sept ans et vérifier tout au long du chantier le respect de normes strictes pour aboutir à l’objectif visé : le label E4C2, particulièrement exigeant. Zadiga-Cité est prévu pour consommer 92 kWh/m²/an et produire 117 kWh/m2/an, soit un gain de 25 kWh/m2/an d’énergie.
Avec un investissement de 5,4 millions € pour 1 330m2 de bureaux, le coût dépasse les 4 000€/m2. La structure en béton a été conservée et renforcée de même que le toit en sheds pour y installer des panneaux photovoltaïques sur une face tout en bénéficiant de la lumière des parties en verrière.
Réalisé à 100% par des entreprises de la région, ce bâtiment a été construit avec des murs à ossature bois, des menuiseries bois et des isolants biosourcés. Au coeur de Zadiga-Cité, une pompe à chaleur particulièrement performante mise au point par la société lyonnaise Véotherm, récemment reprise par Industherm, régule la température. L’objectif est d’éviter de climatiser l’été.
“Nos deux agences étaient situées dans des lieux extraordinaires. On se devait donc de trouver un lieu hors du commun pour les réunir”, souligne l’architecte Thierry Roche. Ses équipes travaillaient dans son siège historique de Tassin, et à la Cité de l’Environnement à Saint-Priest, qui a été en 2010 le premier bâtiment de bureaux à énergie positive de France.
Zadiga-Cité a aussi l’ambition d’être un “Atelier de transformation urbaine”, c’est-à-dire un lieu d’échanges autour de thèmes comme l’énergie, l’éco-mobilité, la construction durable ou encore les relations intergénérationnelles. “Je ne suis pas convaincue par la SmartCity. Cette ville techno est très loin de la vie des gens et la ville bucolique ne me semble pas très réaliste. Aujourd’hui, le nouvel état naturel de l’humain sur la planète c’est l’état urbain. Ce qu’il faut évaluer, c’est le quotient émotionnel d’une ville”, explique Olivia Cuir a déjà créé avec Céline Varenne Souchon de Mangrove , Urban Chrysalide pour lancer des initiatives concrètes et “fabriquer la ville de demain.”
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