Le choix du chef de file LR pour les élections métropolitaines de 2026 aura lieu le 2 février 2025. Sébastien Michel, maire d’Ecully, était le seul candidat à la candidature fin 2024. Ce choix a été reporté le temps de réorganiser le groupe LR après la condamnation de Philippe Cochet. C’est Gilles Gascon, maire de Saint-Priest, qui lui a succédé et qui pourrait à son tour se porter candidat. Par Lionel Favrot
A LR, c’est en théorie la commission nationale d’investiture de ce parti qui tranche entre les candidats. Sébastien Michel, maire LR d’Ecully et lui-même membre de cette commission, avait obtenu un traitement local spécifique avec un vote des 54 élus LR de la Métropole : conseillers régionaux, maires et élus à la Métropole de Lyon. Consultation qu’il espérait remporter fin décembre 2024.
Le choix du chef de file LR a été reporté le temps de réorganiser le groupe LR après la condamnation de Philippe Cochet. C’est Gilles Gascon maire de Saint-Priest qui lui a succédé. Cet élu a précisé être prêt à se porter lui-même candidat “s’il est sollicité” sans officialiser pour autant sa candidature à ce stade.
Beaucoup de LR estiment que cette désignation devient urgente car le candidat désigné devra ensuite négocier avec d’autres partis, du Modem à Renaissance, en passant par Horizons, pour voir si une candidature commune était envisageable face à la majorité Gauche-écologiste. Tout comme en 2020.
Alexandre Vincendet, exclu de LR et membre d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe allié des macronistes, ne voulait ni de cette stratégie de désignation, ni de Sébastien Michel qu’il considère trop proche de Laurent Wauquiez. Alexandre Vincendet a plaidé pour une stratégie électorale s’appuyant dans un premier temps sur l’implantation locale de chacun des maires pour attendre l’élection du président par les conseillers métropolitains pour formaliser cette alliance et l’emporter autour d’un candidat commun. Lui-même est redevenu maire de Rillieux-la-Pape après avoir perdu son siège de député lors des élections législatives anticipées de 2024.
Reste à savoir si cette stratégie dite de « 3e tour” éprouvée par Gérard Collomb dès 2001 pour être élu Président de la Métropole avec les voix de maires de différentes sensibilités, peut encore fonctionner dans le nouveau scrutin en vigueur depuis 2020. En effet, ce ne sont plus les conseils municipaux qui élisent les représentants de leur commune à la Métropole, donc un scrutin au second degré, mais les électeurs qui votent directement pour une liste à travers 14 circonscriptions métropolitaines.