Une jeune société de l’Isère réclame 500 000€ au célèbre groupe britannique pour avoir utilisé sa marque déposée pour son nouvel album Moon Music. En provision et en procédure de référé au titre de la concurrence déloyale ce mardi 5 novembre à Lyon. Par Lionel Favrot
Etudiant à l’école de Management de Grenoble, Vincent Archenault a réservé en 2020 le nom de domaine “moon music” dans l’idée de créer des spectacles aériens avec des musiciens en suspension. En janvier 2023, avec son associé Antoine Methivier, ils ont créé une association à Genève pour incuber ce projet au Pulse HesGe avant de fonder en novembre de la même année une société pour le concrétiser. Moon Music conçoit des scénographies et loue du matériel pour les artistes voulant utiliser ses techniques. Ce qui a déjà été le cas en France et en Italie.
En juin 2024, Coldplay a annoncé le lancement de son nouvel album MoonMusic, entraînant la réaction des fondateurs de la société du même nom à Vienne, en Isère. Leur avocat lyonnais Me Antoine Guérinot a alors assigné ce groupe britannique de musique arguant que ses clients avaient déposé la marque en septembre 2022 arguant donc d’une antériorité. Quant au préjudice, ils le considèrent démontré en soulignant notamment que depuis le lancement de cet album, le référencement de leur site sur internet avait considérablement chuté.
Pour se défendre, Coldplay a choisi un spécialiste du droit de la propriété intellectuelle, Me Marc-Olivier Deblanc, avocat entre autres de John Malkovitch et Justin Bieber, qui devra donc démontrer qu’il n’y a pas de confusion possible ni de préjudice économique entre un album de musique et le nom d’une société exploitant un concept. Le droit et la jurisprudence de la concurrence déloyale restant particulièrement complexe.