Ce programme a été constitué en mobilisant 600 contributeurs pendant six mois selon les écologistes suite à leur appel lancé à l’automne dernier “pour une région Auvergne Rhone-Alpes résiliente et solidaire” signé par 4 000 habitants. Ce mercredi, Fabienne Grébert, leur tête de liste, a présenté à Lyon son programme de 120 propositions avec 12 mesures phares qui prennent place dans une campagne menée depuis plusieurs mois sur le terrain. Elle a effectué des visites ciblées autour de ses priorités : la transition écologique de l’économie régionale avec par exemple les alternatives au plastique, les énergies renouvelables, la rénovation énergétique… afin de montrer que cette évolution était déjà engagée par certains pionniers et qu’il fallait les accompagner et débloquer de nouveaux moyens pour changer d’échelle. Après Andréa Kotarac (RN) et Bruno Bonnell (LREM), Fabienne Grébert sera l’invitée ce soir 18h30 de l’émission LyonPolitique sur BFM Lyon en partenariat avec Mag2Lyon.
Le résumé de ces 12 propositions phares des écologistes pour les élections régionales des 20 et 27 juin prochains :
-3,6 millards d’euros pour engager une transition écologique et solidaire de l’économie régionale qui permettrait de créer 100 000 emplois dans les filières bois, vélo, énergies renouvelables, l’économie circulaire, le recyclage… pour une “grande région de l’excellence environnementale”,
-“un plan ambitieux” pour des formations permanentes ou initiales à des emplois non délocalisables dans l’économie sociale et solidaire, l’agriculture bio, la santé, l’économie verte ou le tourisme durable,
-sortir des crises sanitaire et sociale, le covid mais aussi les maladies comme le cancer qui ont connu des retards de dépistage, en implantant des centre de santé pour tous, particulièrement dans les déserts médicaux, l’expérimentation “d’une sécurité sociale de l’alimentation”, la lutte contre les “causes de co-morbidité” dont la pollution de l’air,
-agir pour le climat : la région a déjà atteint 2,2° de réchauffement climatique soulignent les écologistes qui proposent de planter un arbre par habitant soit 8 millions d’arbres “en veillant à diversifier les espèces”, et créer au moins deux nouveaux parcs naturels régionaux,
-zéro artificialisation des sols d’ici 2030, en recensant les bâtiments vides pour les rénover plutôt que de construire, en protégeant la biodiversité et en soutenant les fermes en agroforesterie,
-transformer les stations de ski en stations de montagne, pour des “montagnes vivantes”, ce qui vise à les adapter au changement climatique en diversifiant leur offre pour des activités 4 saisons respectueuses du milieu naturel,
-“des alternatives à la voiture individuelle à 15 minutes de chez soi” avec la rénovation de plusieurs dizaines de lignes de trains régionaux et la création de nouvelles lignes, des services de transport à la demande pour désenclaver les territoires, la création de RER métropolitains. Ou encore 400 millions d’euros pour un grand plan vélo régional.
-relocaliser la production agricole avec une filière d’alimentation locale, biologique et respectueuse du bien-être animal en formant massivement et en facilitant la transmission des terres des agriculteurs les plus âgés,
-500 000 foyers aidés pour la rénovation de leur logement avec des aides, des garanties et des prêts spécialisés mais aussi dix nouvelles plateformes territoriales de rénovation énergétique,
-un plan d’urgence pour la jeunesse avec l’expérimentation d’un revenu d’autonomie pour les 18-25 sans ressources avec 1,5 millions d’euros pour prendre en charge les loyers, et la rénovation énergétique des 576 lycées régionaux,
-une Convention citoyenne régionale de la transition écologique avec des outils pour évaluer les politiques régionales en matière de bilan écologique, sociale et d’impact sur l’économie locale, des concertations thématiques et le soutien au référendum d’initiative citoyenne,
– des Rencontres de la vie associative pour que les associations agissent en complémentarité de l’action publique, et le soutien à une culture accessible à tous,