Nouveau Spot pour Peinture Fraîche

La sixième édition du festival Peinture Fraîche trouve refuge jusqu’au 3 novembre dans l’ex collège Serin dans le 4e avec une programmation adaptée au site mariant intelligemment Street art et numérique. Passer du XXL au XS était une mission périlleuse mais réussie. A faire en famille pendant les vacances de la Toussaint. Par Agnès Benoist

“Le lieu fait le festival, ce n’est pas le festival qui fait le lieu” a résumé Cart’1, directeur artistique de Peinture Fraîche. Jamais le festival Peinture fraîche n’aura autant mérité son nom… car sa sixième édition a trouvé un lieu d’accueil in extremis dans les anciens locaux du collège Serin à l’entrée du tunnel Croix Rousse côté Saône. Aussi la taille, la thématique, les artistes, tout s’est décidé en temps record durant l’été et l’équipe comme les artistes ont su faire preuve d’adaptation au lieu et au dernier moment comme le Street art des débuts auquel l’événement est dédié. Après les 57 000 visiteurs de Fagor l’an dernier et plusieurs éditions dans le 7e, on ne pouvait pas imaginer la même programmation dans ce nouvel édifice, plus intimiste. Cart1 et son équipe restent en perpétuelle réflexion sur l’évolution du Street art qui est à la fois lié aux lieux urbains et, à l’origine, au détournement d’une technologie. “Je rappelle que la peinture utilisée par les graffeurs était d’abord une peinture industrielle détournée donc de son usage premier.”

Privé de la Halle Debourg puis de Fagor en démolition, l’équipe du festival hérite in fine d’un bâtiment oublié, le collège Serin dont la réhabilitation est enfin en cours de livraison, après dix ans d’attente et un recours, par le duo Promoval/Arioste. Le site accueillera notamment une résidence étudiante en colocation, et un espace restauration en sous-sol. Il n’est donc pas vain de dire que Peinture fraîche dont le principal mécène et soutien sans faille, le promoteur immobilier Sixième sens, est porté par les professionnels de l’immobilier, qui ont su reconnaître dans cet art une mise en valeur certes détournée et provocatrice parfois de leurs métiers.
Disons le d’emblée l’expérience est singulière et chacun aura son propre parcours que ni les photos ni le texte ne peuvent tout à fait retranscrire. Voici quelques clés et coup de cœur du parcours :

Démultiplier l’espace

Dès l’entrée, il faut se munir de son téléphone pour voir une sculpture en réalité augmentée « dont il existe plusieurs versions différentes carrelée, rose selon les spectateurs permettant une visite singulière pour chacun » explique le motion designer du trio Ratik, Jean-baptiste Boiteux, composé du graffeur Cart1 et d’un programmeur. Dans le rez-de-chaussée de 700 m2 baigné de lumière, par de superbes fenêtres traversant de part et d’autre le bâtiment, Ratik est aussi à la manette ou plutôt aux périscopes, façon Nautilus de Jules Verne. Ceux-ci permettent de voir surgir des crocodiles, moutons et les oiseaux de Pek se détacher des murs ou ils sont peints en mode Street Art et se mêler aux visiteurs. Résultat : même s’il y a du monde on se retrouve ainsi dans sa propre bulle d’aventure.

Créer un Game&watch paper
Plus retro et encore plus intéractif, Papertronics permet de créer soi-même son propre jeu vidéo sur le mode retro des jeux Game&watch. Armé de feutres de couleurs et en activant ensuite quelques boutons magiques le visiteur peut s’initier à l’art de la création du jeu vidéo. Initié par l’artiste Chiempo, le collectif Papertronics propose toujours des dispositifs aussi ingénieux que variés comme le flipper d’une précédente édition. Leur studio est dans le 7e et si on les voit peu sur Lyon, ils sont beaucoup demandés de part le monde confie Jérémie alias Chiempo.

Vidéos waouh

Toujours au rez-de-chaussée les designer 3D et vidéastes sont à l’honneur pour élargir les espaces. On slalome en Skatboard avec l’indonésien Tonk, Ulises nous plonge dans des univers architecturaux futuristes d’une richesse inventive époustouflante et hyper bluffantes
Beaucoup collaborent avec des stars comme David Guetta (Neoliptus) ou Stromae comme le canadien Voidz. Prendre le temps de regarder car c’est bluffant techniquement.

Rêves en sous-sol

En sous-sol, on revient aux fondamentaux et les pièces étroites sont investies par le graff.
Plus intimiste et atmosphérique, on a préféré le travail réalisé dans les niches étroites au coloré Zeso qui investit la pièce principale…
En effet Daniel Wenzel et le lyonnais 1port ont visiblement été très inspirés par le lieu. 1Port dont c’est la première participation au festival, a proposé une version rêve et une version cauchemardesque très fortes.
Peinture fraîche c’est aussi une boutique ou l’on peut acheter des œuvres petits formats, une façon de soutenir les artistes Street Art.
Voici une belle idée de visite en famille, à faire pendant les vacances de la Toussaint.

Peinture fraîche jusqu’au 3 novembre, place de Serin lyon 4e
Entrée plein tarif : 6 euros la semaine, 8 euros le weekend. Horaires : mardi mercredi et jeudi de 10 à 18 h. Vendredi et samedi de 10 h à 21 h, dimanche de 10 H à 19 heures. Bus C6, 2, 40,45, métro D, arrêt Valmy et dix minutes de marche.

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